• Histoire :
« Je me croyais l’élu en volant mon histoire,
Mais je me suis perdue pour gagner. »

- C’est le plus dur, je pense, je suis née en première, 5 minutes avant elle, celle qui est toute ma vie, celle que je ne pourrais jamais, au grand jamais abandonnée, je suis née 5 minutes avant elle, en la poussant un peu. Et pourtant, j’ai eu la chance qu’elle n’a pas eu, on aurait du être égales n’est ce pas ? Nos parents l’auraient souhaitée je pense, je ne sais pas. Peut être que ma vie aurait été entièrement différente, si son cœur avait fonctionné dès le début, mais dans une couveuse on ne pense pas à cela, on se bat juste pour survivre, du moins c’est ce que je crois, et c’est ce que j’ai fait. Deux jumelles sont nées ce jour là, deux petites princesses qui sont arrivées un peu en avance par rapport aux prévisions, il y avait moi, et il y avait Neala. Sauf que moi, j’avais tout fait pour m’en sortir uniquement avec mon petit cœur, mais je pense qu’on avait pas eu de part égale à ce niveau là, vu que le sien de cœur, il battait moins bien. Je n’ai rien demandé, juste une vie normale, je voulais que ma sœur vive, autant que j’allais le faire, et pourtant elle partait avec cet handicap. Je pense que dès ce jour là, je suis que mon rôle serait de la protéger, elle n’était pas un danger, le danger c’était les autres. Les jumeaux ont un lien spécial vous savez, et ça, j’en suis sure, ce lien m’a permis de faire des compromis face à ma sœur. En grandissant, mes parents ont rapidement mis la majorité des conséquences de nos actes, sur moi, je prenais, jusqu’en avoir marre pour être honnête. C’était un peu faible comme mot, à 5 ans, j’avais déjà un fort caractère, et déjà là, je voyais l’attention dirigée vers elle, et moi ? J’étais celle qui se faisait disputer, celle qui n’avait rien à voir dans ce bas monde, j’étais sans intérêt. Je n’en avais pas besoin, j’étais en bonne santé certes. Mais j’avais du mal à ressentir de l’amour envers mes parents même dans mon enfance. Cependant, je portais un amour in considérable à ma sœur, ma Neala, elle fut ma perle à moi, et je la protégeais du monde entier dès notre plus jeune enfance. Je n’avais pas de pitié, juste de l’amour pour elle, un amour de sœur jumelle.
« J’ai incendié mes romans,
Assassinée mes princes charmants. »

- Mon enfance s’est déroulée avec ce comparant, vous savez cette chose qui fait qu’on est jamais seule, nous étions toutes les deux seules dans cette famille, il y avait l’exemple, Neala était tout ce que mon père et ma mère avaient voulu. Moi, j’étais le mauvais exemple, j’ai toujours été le vilain petit canard. Je n’avais pas de bonnes notes, et pourtant, seule Neala savait pourquoi je les enchainais ces mauvaises notes. Pour me faire remarquer, vous savez ce que c’est quand on est une ombre, j’ai tout fait pour me faire remarquer, et j’y arrivais. Neala savait parfaitement que j’étais bonne en cours, on a toujours été ensemble, je savais parfaitement mes formules de mathématiques, et mes définitions en histoire. Les deux langues étrangères que j’ai commencées en primaire pour la première puis au collège, je les maitrisais. Mais voilà, je ramenais que des catastrophes, c’était ma part d’attention. Certes, médiocres, mais c’était ma façon de voir que j’étais encore moi. Et puis j’ai commencé à sortir, comme toutes adolescentes, et je l’ai rencontré à mes 14 ans, en Ecosse, quand je suis partie pendant deux semaines, chez l’une de mes cousines. Neala n’était pas là, mes parents la jugeaient trop faible, si seulement ils savaient que la plus forte entre nous malgré sa maladie, je devais être sure que c’était elle. Nous avions 14 et 15 ans, je ne savais pas encore comment ça allait tourner, et puis, nous sommes tombés amoureux. Il se nommait Aaden, et je l’aimais vraiment, ce fut mon premier amour de vacances, ma cousine en était certaine, elle m’avait vu, je passais beaucoup de temps avec lui, il avait été mon meilleur ami, puis mon petit ami, en deux semaines, tout se passe vraiment. Mais qu’est ce que c’est quand on a 14 ans ? Et bah, pas grand-chose, j’ai quitté l’Ecosse, en pensant revenir rapidement, et puis Yann et moi on a fait une certaine correspondance, et plus je passais de temps à lui parler, plus je me sentais moi. Je n’avais pas Neala, certes, je l’aimais, mais pour une fois, on ne voyait pas l’exemple qu’elle représentait, j’étais simplement moi, Ashlynn Lizbeth. J’ai rapidement appris à me faire appeler par mon deuxième prénom, même si les profs tenaient à Ashlynn.
« I said hello. Hello, hello. »

- Puis, j’ai eu 16 ans, Aaden et moi avions stoppé notre correspondance, et pourtant je ne pouvais pas détacher mes pensées de lui, mais il m’a dit que nous devions cesser. C’est ce que nous avons fait. Et puis, j’ai eu cette marque, pour la première fois, ma mère a vu l’attention envers moi autre que le vilain canard, le mauvais exemple. Je devais partir, mais voilà tout le monde n’était pas d’accord, cependant pour la première fois, c’était moi qui risquait la mort à rester avec eux. J’avais la possibilité de m’éloigner, et certes que je ne voulais pas quitter Neala, que mes parents ça me dérangeait pas beaucoup. Ils n’étaient rien, tout du moins pour moi, il n’y avait que Neala qui comptait vraiment. J’avais deux passions en plus d’elle, le chant et l’équitation, l’école me permettait de les développer c’était devenu ma liberté en quelques sortes, ces deux activités qui m’avaient forgée, qui m’avait donnée une envie de continuer, d’être moi. Et puis, le caprice vint de Neala, elle ne voulait pas, et là, je paniquais de la voir souffrir, je ne voulais pas. Et son cœur était partie, sur le moment j’ai cru que j’avais perdu ma sœur, les médecins avaient dit qu’elle avait maximum 11 ans de vie, et elle en avait déjà trépassé 5, je devais le reconnaitre c’était la meilleure, la plus forte, et d’un coup je vis cette sœur, mon modèle et ma propre force tombée de haut, comme si, elle n’avait plus rien, et son cœur se stoppa, et ce fut nous, juste nous. On devait y aller à deux, on était liée par ce lien immortelle, elle était ma sœur et mon double plus que quiconque. Je ne pouvais pas l’abandonner, et la vérité s’ouvrait à mes yeux, on nous prit à deux, et pas seulement moi.

« Un sms vient d’arriver, j’ai 18 ans.
Envolé ma virginité, je ne suis plus un enfant. »

- Je lui avais réappris à vivre, à marcher, avec grâce, à rire, à sourire, à manger, à se nourrir, à apprendre, je lui avais tout redonné, elle m’avait donné une drôle de force que seule elle avait la réponse, nous avions 18 ans, bientôt 19 ans, et pourtant je la revoyais malade, et elle était devenue tout autre. Neala revivait enfin comme elle avait toujours souhaité et moi j’étais heureuse, dans les bras d’Aaden. Il était mon tout, mon moi tout simplement, j’avais réussi à trouver l’amour à sa personne. Et pourtant quand je l’avais revu la première fois, je fus submergée d’haine et de rancœur envers lui, le fait qu’il ne m’ait pas accordé sa confiance, et pourtant j’allais devenir comme lui, j’étais comme lui. Par je ne sais pas qui, mais en tout cas, j’avais eu ce gène en moi, et perpétrée entre nous. Je me souviens parfaitement de mes paroles envers lui quand je l’avais vu.

« Ashlynn ! Liz, je ne sais pas comment t’appeler, mais reviens, je t’en supplies, je te dois des excuses »
« Moi c’est Lizbeth déjà ! Ensuite, tu me dois des excuses c’est la meilleure ? Tu sais comment j’ai pris la nouvelle de la fin de la correspondance. »
« Je ne voulais pas non plus Betty ! Mais tu sais bien, que j’ai pris peur, peur que tu me rejettes, tout le monde nous apprécie pas, tu le sais bien ça ? Et j’avais peur que tu sois l’une d’entre elles, alors avant que tu me rejettes, je préférais tirer un trait. »

Et puis, nous avons repris l’histoire là où elle s’était arrêtée non pas sans difficulté. En effet, plutôt rancunière dans mon genre, j’avais mis du temps à pardonner, et il l’avait senti, d’ailleurs au bout de 6 mois enfin je lui redonnais sa chance. Aujourd’hui, je suis heureuse dans ses bras, les bras de cet homme qui m’a bercé un été, et qu’aujourd’hui je retrouvais, ces bras écossais, et mon sourire d’Irlandaise que j’étais. Puis il y avait ma sœur, et son ami, ancien voisin à nous deux, je me souvenais parfaitement de lui. Et même si je les surveillais avec un certain regard maternel plutôt que de tyran, je me permettais de lui laisser ce bonheur, elle avait le droit enfin de toucher elle aussi à ce bonheur qui nous rendait unique.

• Prénom/pseudo : Lou
• Âge : 18 ans & 6 Mois
• Comment avez-vous découvert le forum? : par Arcanes & Neala.

• Plusieurs comptes? Non
• Que penses-tu du forum? Très beau (:
• Code du règlement Ok - Amb'